exposition de Jean-Michel Bertoyas et Thomas Perrodin
du 12 septembre au 5 octobre 2019
organisée par la Librairie HumuS dans le cadre de BDFIL off
exposition de Jean-Michel Bertoyas et Thomas Perrodin
du 12 septembre au 5 octobre 2019
organisée par la Librairie HumuS dans le cadre de BDFIL off
André Kasper, peinturesHôtesse d’accueil, huile sur toile, 120 x 80 cm, 2018.
André s’exprime sur son travail de 2018, quelque temps avant son exposition à la Galerie HumuS, du 30 novembre au 18 février en un entretien avec Géraldine Veyrat, historienne de l’art à Genève
Le léger et le grave
Géraldine Veyrat : André, je constate que tu vas présenter beaucoup
de petits formats à cette exposition, c’est inhabituel : peux-tu nous dire
quelques mots sur ce choix ?
André Kasper : J’étais habitué au grand format, avec ses larges brosses, ses grands gestes, je voyais le petit format, de figure surtout, comme un coin de sujet, une esquisse. Je redoutais de devoir être précis, peindre des portraits, des corps avec un pinceau de trois cheveux…
En fait, il est très stimulant de mettre en place une scène en quelques coups de pinceau, sans ces heures d’enduit, d’aller-retour du chevalet au fond de l’atelier pour évaluer à distance convenable son travail sur le grand format. J’y retrouve une sorte de légèreté, due à l’économie de moyens, dans la touche et dans certains sujets. Et j’ai davantage stylisé les formes, pour éviter les trois cheveux. Je compte user de cette stylisation également dans les grands formats à venir. Et continuer à peindre des petits formats pour eux-mêmes.
G.V. : On connaissait de toi des paysages sombres marqués par une ambiance énigmatique et des vues de salles d’attente, peuplées d’êtres en suspens, renfermés ou déstabilisés… Tes oeuvres, jusqu’à présent, étaient empreintes d’une certaine gravité. Or, avec les nus que tu présentes ici, la légèreté et l’humour font soudain irruption : ne crains-tu pas la superficialité ?
A.K. : Non, mais il y a là un jeu exigeant. Sans doute ma palette s’est éclaircie ces dernières années et le clair-obscur n’est plus le seul recours pour taire les contours inutiles au récit, mais je m’efforce toujours de faire cohabiter le léger et le grave, d’aborder les thèmes universels – qui sont à la base de l’activité artistique – sans discours, mais dans l’enveloppe du quotidien. Et le petit format suppose une intimité qui me permet de traiter utilement des sujets qui, en grand format, apparaîtraient comme noyés dans une débauche de moyens.
G.V. : Tu as quitté un atelier étroit en vieille-ville pour un autre beaucoup plus grand, à la campagne. Même si, dans les deux cas – les oeuvres présentées à la Galerie HumuS le prouvent – la magie créatrice opère, n’éprouves-tu pas une forme de contradiction à travailler des petits formats dans un grand espace ?
A.K. : Oui, c’est vrai que ma recherche m’a conduit au petit format au moment où j’ai enfin un atelier spacieux ! Mais j’y ai aussi peint quelques grands formats et dans tous les cas, de l’espace et du recul, c’est formidable ! J’entreprends des toiles en tout genre sans craindre de ne pas leur trouver une place pour sécher, un clou pour les observer à bonne distance.
Et dans ce nouvel atelier, je suis en contact direct avec la nature. Une vue très vaste, des animaux, du bocage, des prés et des vergers… J’apprécie cet échange entre l’atelier et cette campagne, qui m’offre sa beauté concrète, atmosphérique, changeante, dans ses effets de lumière, ses rythmes, ses heures. Tout cela alimente ma peinture.
G.V. : On sent qu’à travers la contrainte du petit format tu t’es davantage familiarisé avec la mise en scène de figures. Du côté des portraits, on sent aussi plus de plaisir et de rapidité dans l’exécution… Parlons un peu de ton réalisme…
A.K. : J’utilise le réalisme parce que c’est le langage compris de tous, mais je ne cède à des gestes appliqués que là où le sujet l’exige. Avec le temps, je vais plus directement à l’essentiel, qui peut être un détail dans un coin ou un reflet exact dans une pupille. Ma peinture reste une peinture de synthèse, un mélange de choses vues et de souvenirs, de visages qui s’invitent dans mes portraits, de proportion et d’échelle discrètement affectives, derrière la logique.
Meubles d’artistes
Publications :
Les meubles-sculptures d’Yves Boucard nous emmènent dans un jardin poétique où la flore et la faune sont les principales sources de son imaginaire. Avec une espièglerie subtile, Boucard confère au mobilier habituellement rigide une autonomie libre de toute convention : « Un meuble doit comporter un bon degré de finition, être confortable, mais rappeler aussi que la fantaisie est possible.» L’artiste réalise son mobilier à partir de bois massif, de multiplis bouleau ou de placage, parfois de fibre de verre enduite de résine époxy. Ses références comprennent tant les arts premiers que les ébénistes du XVIIIe siècle ou les créateurs du XXe.
Vendredi 9 septembre, dès 18 h, Vernissage de l’exposition-anniversaire des 20 ans de la Fondation F.I.N.A.L.E.
Vendredi 23 septembre, de 18 h à 20 h, Apérotique (69 convives maximum sur inscription) / Semaine du Goût
Avec une trentaine de manifestations à Lausanne, rencontres, tables rondes et lectures, programme complet sur www.fondation-finale.org
Ci-dessous la liste chronologique des évènements :
Les évènements dont le lieu n’est pas spécifié ont lieu dans nos locaux.
Merci aux complices et lieux partenaires : BD FIL, LUFF, Institut universitaire d’histoire de la médecine et de la santé publique, Archives cantonales, CIRA, Musée Botanique, Bibliothèque Sonore Romande.
Autres lieux avec exposition : Archives cantonales vaudoises,
Bibliothèque d’histoire de la médecine et d’éthique médicale,
Bibliothèque sonore romande, Bibliothèque-Musée Jardin botanique, CIRA, Musée monétaire cantonal, Visarte Vaud.
Rue des Terreaux 18 bis
1003 Lausanne
Tél. 021 323 21 70
hum.fil@sunrise.com
Ouverture : mardi à vendredi: 12–19 h samedi : 10–18 h
Je m’appelle Paolo Mazzuchelli, né à Lugano en janvier 1954. Mon surnom – Pam –est lié à l’onomatopée des coups de pistolets d’un film de Sergio Leone…
Le Tessin, dans les années 60 et 70, poussait à larguer les amarres dès que possible. Entre 1971 et 1975, j’ai fréquenté l’Académie des Beaux-Arts de Brera, à Milan. A partir de ma curiosité envers le monde psychédélique, j’ai développé mes premières créations artistiques imprégnées par le surréalisme, le mouvement Cobra, Louis Soutter, Edward Kienolz, Sebastian Matta…
Ensuite, je me suis intéressé à l’expressionisme abstrait et à la «matière» ainsi qu’aux Actionnistes autrichiens. Dans la peinture, j’avait aussi la possibilité de transférer une partie de mes lectures : Ibsen, Brecht, Beckett, Strindberg, Kafka, Jung… En cette période, ma recherche était fondée sur le «signe», que j’atteignais en «grattant et creusant» afin d’arriver à une écriture dessinée. Ayant terminé mes études à Milan, j’ai choisi d’interpréter la vie à travers l’Art.
Dès 1982, j’ai travaillé avec d’autres artistes : Franco Beltrametti (poète), Franco Lafranca (imprimeur d’art), Fabrizio Scaravaggi (écrivain), Fiorenzo Laffranchi (éditeur et anarchiste), Dona De Carli (photographe), etc. J’ai aussi passé quelques périodes à Zurich. Temporairement employé, en 1989, dans un projet fédéral (Inventaire des voies de communication historiques — IVS), j’ai travaillé en solitaire dans les vallées du Haut-Tessin, y découvrant une affinité spirituelle avec le monde des «petites choses». Cette méthode d’observation, nouvelle pour moi, m’a permis de sentir intuitivement l’intelligence universelle liée à la nature et de comprendre combien la présence humaine est fortuite et relative depuis les débuts. J’ai ainsi commencé à dessiner les formes végétatives qui prolifèrent dans mon travail depuis désormais vingt ans.
En 2014, avec la prétention de découvrir de possibles changements, j’ai recommencé à intégrer la présence humaine dans mes œuvres. Dans ces pauvres corps, dans leurs aperçus, dans ces « quarts » inanimés, il est peut‑être possible de trouver une réponse raisonnable au sens de notre existence. Si je voulais exagérer, je prétendrais «découvrir le pourquoi de notre présence sur terre».
Expositions :
Depuis 1976, j’ai participé à différentes expositions collectives et personnelles en Suisse et dans les pays voisins. J’ai pris part à des concours internationaux et nationaux.
En 1992 et 1993, j’ai obtenu deux Bourses fédérales des Beaux-Arts.
en 2016 : Galerie HumuS, Lausanne
En 2018, le Musée cantonal de Lugano organisera une exposition monographique.
L'exposition est prolongée jusqu'au 20 août Ouvert du mercredi au vendredi de 12h à 19h, le samedi de 12h à 18h
Marie Morel est née le 3 septembre 1954.
Elle a une enfance privilégiée, en pleine nature, dans les Alpes de Haute Provence.
Issue d’un milieu familial très artistique, sa mère Odette Ducarre est peintre et architecte, son père Robert Morel est écrivain et éditeur.
Marie peint et écrit, tout naturellement, dans
ce terreau familial et, à neuf ans, elle déclare qu’elle sera peintre, elle ne changera pas d’idée. Elle fait, parallèlement à la peinture, des études au conservatoire de musique (flûte traversière et piano, puis plus tard violoncelle), et va en même temps à l’École nationale du cirque à Paris, tout en continuant de peindre et d’écrire.
A vingt ans, Marie décide de faire essentiellement de la peinture.
Multiples expositions, catalogues, publication de livres et création d’une revue d’art : Regard.
Marie Morel vit dans un petit village isolé dans
la montagne dans le sud du Jura, où elle peint.
Dix contes autour des animaux et des plaisirs des corps humains, mais sans s’emmêler ! Pierre Bourgeade : romancier, auteur dramatique, essayiste, photographe. Ecrivain érotique reconnu, il n’a cessé de parcourir les parages sulfureux de la luxure. Marie Morel : dessine, découpe, encolle, enlumine, peint, métamorphose… Passionnée par la forêt et les oiseaux, elle trouve aussi son énergie créatrice dans les pulsions du désir, entre tourments et joies. 21×24, 68 pages, relié
Pierre GISLING
16 novembre 2012–9 mars 2013
Une exposition rétrospective?
Peut-être. Mais surtout une présentation
tonique, diversifiée et ardente de quelques
décennies de dessins autour du corps.
Car Pierre Gisling observe et scrute les corps,
en s’interrogeant ? avec crayons, pastels et
fusains ? sur les mystères de l’attraction, les
méandres de la séduction ou les énigmes de
l’harmonie, qui enveloppe courbes et replis.
Cette quête de la beauté, c’est comme un chant
d’amour pour capter et célébrer des moments
de grâce. Là où le temps est suspendu, figé
par Eros pour défier Thanatos. Gisling nous
offre à voir la félicité qui accompagne la
liberté des corps quand le désir préside à la
fête charnelle.
Après avoir été un passeur de savoir, comme
instigateur du dessin buissonnier hors les
murs réduits des classes, et après avoir longtemps,
comme homme de télévision, fait
rayonner la culture vivante, il est temps que
Pierre Gisling puisse, lui aussi, montrer sa
forte personnalité créative.
Au tournant de ses septante-cinq ans, cette
exposition souhaite célébrer le temps suspendu
? et réjoui ? que sa passion du dessin rend
possible.
M. F.
un livre a été pubilé à l’occasion de cette exposition,
Bernhard Willem Holtrop, dit Willem, est né à Ermelo, aux Pays-Bas, en 1941.
Il fréquente l’École des Beaux-Arts, à Bois-le-Duc, de 1962 à 1967.
Il fait partie du mouvement provo et fonde en 1966 un journal satirique God, Nederland & Oranje, qui fait l’objet d’une saisie après la publication d’un dessin de la reine Juliana en prostituée dans une vitrine. La plupart des neuf numéros parus, où s’illustrent entre autres Roland Topor et le futur cinéaste Picha, subissent le même sort.
Il débarque en France en 1968. Il commence à dessiner à L’Enragé (en mai 1968). Il participe aux premiers numéros de l’Hebdo-Hara-Kiri, qui devient Charlie-Hebdo. Il démarre sa rubrique Revue de Presse, Images et Chez les esthètes, véritable mine d’informations sur les artistes underground ou sur les marges de la création. Il participe à Charlie Mensuel et finit par en être le rédacteur en chef, où il s’applique à transformer cette revue en un tremplin pour les jeunes dessinateurs.
Il collabore à Libération dès 1981, et rejoint l’équipe de Charlie-Hebdo nouvelle formule. Il participe depuis le début à Siné Hebdo (2008–2010) et à Siné Mensuel (depuis 2011). Il a travaillé avec de nombreuses publications (Beaux-Arts Magazine, Les Cahiers du Cinéma, Le Psikopat, Télérama, Strapazin, Le Fou parle…).
A ce jour, Willem a publié près de 120 livres.
En 2006, il expose au Centre Pompidou. En 2013, il reçoit le Grand Prix de la Ville d’Angoulême / Festival international de la bande dessinée.
le livre Libido-bizarro, contenant 69 pages de dessins de Willem,
est publié par les Editions HumuS,
lors de son de son exposition 2014, à la galerie HumuS
Tous, unanimement, témoignent le plus grand respect à ce graphiste virtuose, qui à soixante-dix ans passés, dans la presse et en librairie, continue à décrypter les maux du monde et à se moquer de nos sociétés paradoxales avec une intelligence, un mordant et une jeunesse d’esprit que pourraient lui envier nombre de ses cadets. » Grand Prix Angoulême 2013
« Willem allie avec constance l’acuité du regard à l’humour féroce. Bande dessinée, illustration, assemblage, fiction ou reportage, ce graphiste hors pair passe au crible les chaos de l’humanité : politique, sexualité, scatologie, guerres, génocides, assassinats, extrémismes et religion. » Mathieu Renard,
revue L’OEil Electrique
« Pourquoi, dans vos dessins, cultivez-vous toujours ce goût de la provocation ? ? Pour éveiller les consciences. Un bon dessin doit frapper les esprits et se lire tout de suite, sinon autant faire des natures mortes ! Pour moi, dessiner est synonyme de liberté. » Interview dans Beaux-Arts Magazine, février 2014
2017 Serge CANTERO
|
2014
Serge Cantero mène un parcours très personnel, cohérent, homogène, en affirmant une figuration singulière, énigmatique, cocasse et qui ne cesse d’intriguer le spectateur. Artiste indépendant, il poursuit son chemin, en dehors des modes et en toute indépendance.
Egalement écrivain, Serge Cantero a récemment publié, aux Editions l’Age d’Homme, Les laids, fiction étrange située dans un asile isolé, agrémentée de 40 dessins à l’encre de Chine.
Marcel Leiter, né le 14 avril 1952 à Fleurier, est un dessinateur suisse.