Pierre Gisling

Pierre GISLING

16 novem­bre 2012–9 mars 2013

Une expo­si­tion rétrospective?
Peut-être. Mais surtout une présentation
tonique, diver­si­fiée et ardente de quelques
décen­nies de dessins autour du corps.
Car Pierre Gis­ling observe et scrute les corps,
en s’in­ter­ro­geant ? avec crayons, pas­tels et
fusains ? sur les mys­tères de l’at­trac­tion, les
méan­dres de la séduc­tion ou les énigmes de
l’har­monie, qui enveloppe courbes et replis.
Cette quête de la beauté, c’est comme un chant
d’amour pour capter et célébr­er des moments
de grâce. Là où le temps est sus­pendu, figé
par Eros pour défi­er Thanatos. Gis­ling nous
offre à voir la félic­ité qui accom­pa­gne la
lib­erté des corps quand le désir pré­side à la
fête charnelle.
Après avoir été un passeur de savoir, comme
insti­ga­teur du dessin buis­son­nier hors les
murs réduits des class­es, et après avoir longtemps,
comme homme de télévi­sion, fait
ray­on­ner la cul­ture vivante, il est temps que
Pierre Gis­ling puisse, lui aus­si, mon­tr­er sa
forte per­son­nal­ité créative.
Au tour­nant de ses sep­tante-cinq ans, cette
expo­si­tion souhaite célébr­er le temps suspendu
? et réjoui ? que sa pas­sion du dessin rend
possible.
M. F.

 

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un livre a été pubilé à l’oc­ca­sion de cette exposition,

édi­tions Humus

 

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Willem

Bern­hard Willem Holtrop, dit Willem, est né à Erme­lo, aux Pays-Bas, en 1941.
Il fréquente l’É­cole des Beaux-Arts, à Bois-le-Duc, de 1962 à 1967.
Il fait par­tie du mou­ve­ment pro­vo et fonde en 1966 un jour­nal satirique God, Ned­er­land & Oran­je, qui fait l’ob­jet d’une saisie après la pub­li­ca­tion d’un dessin de la reine Juliana en pros­ti­tuée dans une vit­rine. La plu­part des neuf numéros parus, où s’il­lus­trent entre autres Roland Topor et le futur cinéaste Picha, subis­sent le même sort.

Il débar­que en France en 1968. Il com­mence à dessin­er à L’En­ragé (en mai 1968). Il par­ticipe aux pre­miers numéros de l’Heb­do-Hara-Kiri, qui devient Char­lie-Heb­do. Il démarre sa rubrique Revue de Presse, Images et Chez les esthètes, véri­ta­ble mine d’in­for­ma­tions sur les artistes under­ground ou sur les marges de la créa­tion. Il par­ticipe à Char­lie Men­su­el et finit par en être le rédac­teur en chef, où il s’ap­plique à trans­former cette revue en un trem­plin pour les jeunes dessinateurs.

Il col­la­bore à Libéra­tion dès 1981, et rejoint l’équipe de Char­lie-Heb­do nou­velle for­mule. Il par­ticipe depuis le début à Siné Heb­do (2008–2010) et à Siné Men­su­el (depuis 2011). Il a tra­vail­lé avec de nom­breuses pub­li­ca­tions (Beaux-Arts Mag­a­zine, Les Cahiers du Ciné­ma, Le Psikopat, Téléra­ma, Stra­pazin, Le Fou parle…).

A ce jour, Willem a pub­lié près de 120 livres.
En 2006, il expose au Cen­tre Pom­pi­dou. En 2013, il reçoit le Grand Prix de la Ville d’An­goulême / Fes­ti­val inter­na­tion­al de la bande dessinée.

 

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le livre Libido-bizarro, con­tenant 69 pages de dessins de Willem,

est pub­lié par les Edi­tions HumuS,

lors de son de son expo­si­tion 2014, à la galerie HumuS

 

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Tous, unanime­ment, témoignent le plus grand respect à ce graphiste vir­tu­ose, qui à soix­ante-dix ans passés, dans la presse et en librairie, con­tin­ue à décrypter les maux du monde et à se moquer de nos sociétés para­doxales avec une intel­li­gence, un mor­dant et une jeunesse d’e­sprit que pour­raient lui envi­er nom­bre de ses cadets. » Grand Prix Angoulême 2013

« Willem allie avec con­stance l’acuité du regard à l’hu­mour féroce. Bande dess­inée, illus­tra­tion, assem­blage, fic­tion ou reportage, ce graphiste hors pair passe au crible les chaos de l’hu­man­ité : poli­tique, sex­u­al­ité, scat­olo­gie, guer­res, géno­cides, assas­si­nats, extrémismes et reli­gion. » Math­ieu Renard,
revue L’OEil Electrique

« Pourquoi, dans vos dessins, cul­tivez-vous tou­jours ce goût de la provo­ca­tion ? ? Pour éveiller les con­sciences. Un bon dessin doit frap­per les esprits et se lire tout de suite, sinon autant faire des natures mortes ! Pour moi, dessin­er est syn­onyme de lib­erté. » Inter­view dans Beaux-Arts Mag­a­zine, févri­er 2014

Serge Cantero

2017 Serge CANTERO

VERNISSAGE
ven­dre­di 13 octo­bre 2017 dès 17h30
en présence du facteur
expo­si­tion du 13 octo­bre 2017 au 10 févri­er 2018

Serge Can­tero peint depuis plus de trente ans des tableaux énig­ma­tiques, que cer­tains trou­vent fasci­nants et d’autres repous­sants au possible.

Son inten­tion n’a jamais été de cho­quer, mais plutôt d’aller chercher la lim­ite de ce qui peut être vu comme beau. De con­sid­ér­er l’image peinte non comme un reflet de la réal­ité dans ce qu’elle a de mag­nifique ou de ter­ri­ble, mais bien comme une réal­ité en soi, avec ses pro­pres codes esthé­tiques, sujets à détourne­ments con­stants et à redéf­i­ni­tions perpétuelles.

Un livre est édité pour l’exposition : dépein­dre

textes de Françoise Jaunin, Michel Thévoz et Miguel del Vallefrío.

For­mat 19 x 26 cm, 108 pages , Fr 19.-

Françoise Jaunin : « Serge Can­tero racon­te le monde et ses sem­blables tan­tôt sur leur ver­sant le plus bur­lesque et cauchemardesque, et tan­tôt sur le fil du rasoir des apparences presque liss­es der­rière lesquelles cou­vent le malaise et l’in­tran­quil­lité. L’in­quié­tude s’y infil­tre d’au­tant plus insi­dieuse­ment qu’elle emprunte les habits de la nor­mal­ité… ou presque. Avec juste un léger décalage indéfiniss­able, mais qui sème le trou­ble et l’ef­froi. (…) C’est donc entre un trag­ique jubi­la­toire et un incon­fort grinçant qu’il trace son chemin de con­teur macabre et de fab­u­liste fausse­ment naïf, pas­sant abrupte­ment de l’é­trange au grotesque, de l’ab­surde à l’af­freux ou de la ten­dresse à la dérision. »

Michel Thévoz : « La pre­mière chose qui me frappe dans ta pein­ture, c’est le dys­fonc­tion­nement. Cela dit comme un éloge ! Rien de plus emmer­dant qu’une beauté canon­ique, un cou­ple fusion­nel, une musique har­monieuse, un con­sen­sus poli­tique, etc. Il n’y a d’in­téres­sant, de stim­u­lant, d’ex­ci­tant dans la réal­ité que ce qui cloche. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que, dans ta pein­ture, il y a du jeu, comme dans une machine qui se déglingue. Les per­spec­tives, les pro­por­tions, les fig­ures, c’est la désor­gan­i­sa­tion permanente ! »

Miguel del Valle­frío : « Dans sa pein­ture Ser­gio ne fait pas de composition.

Il ne com­pose pas la réal­ité, mais la décom­pose, la trans­pose, l’oppose, la jux­ta­pose, la super­pose. Le réel est dépecé. L’évidence est dis­lo­quée. L’avéré se retrou­ve avarié.

Car Can­tero est volon­tiers pro­fana­teur pour bous­culer les codes de l’esthétique et pour bouch­er les canons de la beauté.»

Et encore :

Brunch en présence de l’artiste dimanche 3 décem­bre de 10h à 16h

Lec­ture d’ex­traits de “Le dit des égarés” (édi­tions Hélice Hélas), par l’au­teur accom­pa­g­né aux bass­es par Louis Schild et Gérald Per­era 16 jan­vi­er 2018 à 18h30


 

2014

Serge Can­tero mène un par­cours très per­son­nel, cohérent, homogène, en affir­mant une fig­u­ra­tion sin­gulière, énig­ma­tique, cocasse et qui ne cesse d’in­triguer le spec­ta­teur. Artiste indépen­dant, il pour­suit son chemin, en dehors des modes et en toute indépendance.

Egale­ment écrivain, Serge Can­tero a récem­ment pub­lié, aux Edi­tions l’Age d’Homme, Les laids, fic­tion étrange située dans un asile isolé, agré­men­tée de 40 dessins à l’en­cre de Chine.

 

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Roland Topor

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Je suis né à l’Hôpital
Saint Louis près du Canal
Saint Mar­tin en trente huit
Aus­sitôt j’ai pris la fuite
Avec tous les flics aux fesses
Alle­mands nazis SS
Les français cousins germains
Leur don­naient un coup de main
En l’hon­neur du Maréchal
Pour la Solu­tion Finale
Bref je me suis retrouvé
En Savoie chez les Suavet
Caché près de Saint Offenge
En atten­dant que çà change
Je n’avais qu’un seul souci
Celui de rester en vie
Après la Libération
J’avais encore l’obsession
D’ar­riv­er jusqu’à dix ans
Ensuite il serait bien temps
De réclamer un peu plus
Si j’échap­pais aux virus
Cette péri­ode historique
M’a insuf­flé la Panique
J’ai con­servé le dégoût
De la foule et des gourous
De l’en­nui et du sacré
De la poésie sucrée
Des moi­sis des pisse-froid
Des univers à l’étroit
Des stal­in­iens des bouddhistes
Des musul­mans intégristes
Et de ceux dont l’idéal
Nie ma nature animale
A se nour­rir de sornettes
On devient pire que bête
Je veux que mon existence
Soit une suprême offense
Aux vau­tours qui s’impatientent
Depuis les années quarante
En illus­trant sans complexe
le sang la merde et le sexe
Roland TOPOR

 

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Jean Fontaine

une nou­velle expo­si­tion de Jean Fontaine, avec ses oeu­vres en terre (imi­tant le métal) ain­si que quelques pièces tirées en bronze.
Jean Fontaine est né en 1952 à Mâcon.
Actuelle­ment, il vit et tra­vaille près de Solutré, dans le Mâconnais.
Il a étudié à l’Ecole des beaux-arts de Mâcon et à la Sor­bonne, à Paris, où il a obtenu une licence en arts plastiques.
Il tra­vaille comme pro­fesseur de dessin et installe son ate­lier de céramique à Davayé, en 1978.
De 1991 à 1995, pre­mières expo­si­tions, en par­ti­c­uli­er à la Galerie HumuS et chez Fil­am­bule, à Lausanne.
Nom­breuses expo­si­tions per­son­nelles en Europe, en France, en Suisse, aux Pays-Bas, en Espagne et en Angleterre.
Trois livres sur son œuvre ont été pub­liés par les
Edi­tions HumuS : Zoofolie (1995), Mécanofolie (1999)
et Humanofolie (2011).
 

«  L’enfant céramiste que j’étais a fait sa crise d’adolescence : Il a rejeté la peau d’émail, les jeux d’atmosphère et l’envie toute sim­ple de faire du beau.
J’ai gardé la terre, le sculp­teur adulte lui a ôté son apparence et lui a posé les ques­tions qu’il se posait : où con­duit le posthu­man­isme ? et si la mécanique envahis­sait notre monde ? l’artifice trav­es­tis­sant le naturel…

Les mon­stres de Jérôme Bosch m’ont pour­suivi depuis le Pra­do ; nos peurs ne sont plus méta­physiques mais écologiques : réchauf­fe­ment de la planète, pol­lu­tion, clones.

Cap­tant des réal­ités ani­males, mécaniques, humaines, en chirurgien, trans­plan­tant, assem­blant, jux­ta­posant l’ordinaire, j’essaye de faire place à l’étrange, au surnaturel.

Si par­fois le bois, le papi­er, le verre… se mêlent à la terre, le « trompe‑l’œil » qui trans­forme cette terre en une peau de fer­raille est tou­jours de mise.
Je m’amuse de l’engrenage mécanique qui met en bran­le folie et raison…»

 

 

Jean Fontaine expose à la Galerie Humus, ain­si qu’à la galerie Fil­am­bule, en automne 2010

Jean Fontaine, sculp­teur / céramiste, con­stru­it ses pièces par “greffe” de moulages de moteurs, de squelettes ani­maux, de mem­bres humains.

Ces oeu­vres sont en grès, en trompe l’oeil du métal

Deux expo­si­tions, Zoofolie et Mecanofolie, ont par­cou­ru l’Eu­rope, accueil­lies dans des musées de Zoolo­gie, sci­ences naturelles, tra­vail et industrie.

Un livre superbe­ment illus­tré accom­pa­gne l’une et l’autre de ces expos, ain­si que plusieurs cartes postales

 

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“Un ange passe” Ces sculp­tures en céramique font par­tie de l’ex­po­si­tion itinérante de Jean Fontaine, HUMANOFOLIE
drôle de drône
drôle de drône
Mérou de secours (tirage en bronze)
Mérou de sec­ours
(tirage en bronze)

cyclotron

Nos pub­li­ca­tions sur l’oeu­vre de Jean Fontaine Humanofolie

et aus­si Zoofolie et Mécanofolie

 

Albertine

 

Albertine

ALBERTINE: grands dessins cochons; « Mostri », céramique et gouache.
Du 27 févri­er au 12 mars 2016, en lien avec la Fête du Slip
2016 :Albertine Zullo Faim de corps recto

texte de Ger­mano Zul­lo, et illus­tré par Alber­tine dans la veine du Grand dessin cochon


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ALBERTINE Galerie HumuS du 10 sep­tem­bre au 7 novem­bre 2009


 

Edi­tion d’un livre Lep­orel­lo “Lupa­nar” aux édi­tions l’Indiscrète.

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à retrou­ver dans notre page éditoriale

Dode Lambert

 

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Le livre *Min­i­na­tures*, regroupant 140 images de DoDe Lam­bert, avec des textes de Fran­cois Con­od, a été édité par les édi­tions HumuS Un autre livre de la col­lec­tion L’Indis­crète, Mater l’Al­ma, de Denis Guel­pa, a été illus­tré par DoDe Lam­bert ain­si que d’autres livres sur l’oeu­vre de Dode Lambert

 

 

 

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