VERNISSAGE
vendredi 13 octobre 2017 dès 17h30
en présence du facteur
exposition du 13 octobre 2017 au 10 février 2018
Serge Cantero peint depuis plus de trente ans des tableaux énigmatiques, que certains trouvent fascinants et d’autres repoussants au possible.
Son intention n’a jamais été de choquer, mais plutôt d’aller chercher la limite de ce qui peut être vu comme beau. De considérer l’image peinte non comme un reflet de la réalité dans ce qu’elle a de magnifique ou de terrible, mais bien comme une réalité en soi, avec ses propres codes esthétiques, sujets à détournements constants et à redéfinitions perpétuelles.
Un livre est édité pour l’exposition : dépeindre
textes de Françoise Jaunin, Michel Thévoz et Miguel del Vallefrío.
Format 19 x 26 cm, 108 pages , Fr 19.-
Françoise Jaunin : « Serge Cantero raconte le monde et ses semblables tantôt sur leur versant le plus burlesque et cauchemardesque, et tantôt sur le fil du rasoir des apparences presque lisses derrière lesquelles couvent le malaise et l’intranquillité. L’inquiétude s’y infiltre d’autant plus insidieusement qu’elle emprunte les habits de la normalité… ou presque. Avec juste un léger décalage indéfinissable, mais qui sème le trouble et l’effroi. (…) C’est donc entre un tragique jubilatoire et un inconfort grinçant qu’il trace son chemin de conteur macabre et de fabuliste faussement naïf, passant abruptement de l’étrange au grotesque, de l’absurde à l’affreux ou de la tendresse à la dérision. »
Michel Thévoz : « La première chose qui me frappe dans ta peinture, c’est le dysfonctionnement. Cela dit comme un éloge ! Rien de plus emmerdant qu’une beauté canonique, un couple fusionnel, une musique harmonieuse, un consensus politique, etc. Il n’y a d’intéressant, de stimulant, d’excitant dans la réalité que ce qui cloche. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que, dans ta peinture, il y a du jeu, comme dans une machine qui se déglingue. Les perspectives, les proportions, les figures, c’est la désorganisation permanente ! »
Miguel del Vallefrío : « Dans sa peinture Sergio ne fait pas de composition.
Il ne compose pas la réalité, mais la décompose, la transpose, l’oppose, la juxtapose, la superpose. Le réel est dépecé. L’évidence est disloquée. L’avéré se retrouve avarié.
Car Cantero est volontiers profanateur pour bousculer les codes de l’esthétique et pour boucher les canons de la beauté.»
Et encore :
Brunch en présence de l’artiste dimanche 3 décembre de 10h à 16h
Lecture d’extraits de “Le dit des égarés” (éditions Hélice Hélas), par l’auteur accompagné aux basses par Louis Schild et Gérald Perera 16 janvier 2018 à 18h30
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