André Kasper

André Kasper, pein­turesHôtesse d’accueil, huile sur toile, 120 x 80 cm, 2018.

André s’ex­prime sur son tra­vail de 2018, quelque temps avant son expo­si­tion à la Galerie HumuS, du 30 novem­bre au 18 févri­er en un entre­tien avec Géral­dine Veyrat, his­to­ri­enne de l’art à Genève

Le léger et le grave

Géral­dine Veyrat : André, je con­state que tu vas présen­ter beaucoup
de petits for­mats à cette expo­si­tion, c’est inhab­ituel : peux-tu nous dire
quelques mots sur ce choix ?

André Kasper : J’étais habitué au grand for­mat, avec ses larges bross­es, ses grands gestes, je voy­ais le petit for­mat, de fig­ure surtout, comme un coin de sujet, une esquisse. Je red­outais de devoir être pré­cis, pein­dre des por­traits, des corps avec un pinceau de trois cheveux…

En fait, il est très stim­u­lant de met­tre en place une scène en quelques coups de pinceau, sans ces heures d’enduit, d’aller-retour du chevalet au fond de l’atelier pour éval­uer à dis­tance con­ven­able son tra­vail sur le grand for­mat. J’y retrou­ve une sorte de légèreté, due à l’économie de moyens, dans la touche et dans cer­tains sujets. Et j’ai davan­tage styl­isé les formes, pour éviter les trois cheveux. Je compte user de cette styl­i­sa­tion égale­ment dans les grands for­mats à venir. Et con­tin­uer à pein­dre des petits for­mats pour eux-mêmes.

G.V. : On con­nais­sait de toi des paysages som­bres mar­qués par une ambiance énig­ma­tique et des vues de salles d’attente, peu­plées d’êtres en sus­pens, ren­fer­més ou désta­bil­isés… Tes oeu­vres, jusqu’à présent, étaient empreintes d’une cer­taine grav­ité. Or, avec les nus que tu présentes ici, la légèreté et l’humour font soudain irrup­tion : ne crains-tu pas la superficialité ?

A.K. : Non, mais il y a là un jeu exigeant. Sans doute ma palette s’est éclair­cie ces dernières années et le clair-obscur n’est plus le seul recours pour taire les con­tours inutiles au réc­it, mais je m’efforce tou­jours de faire cohab­iter le léger et le grave, d’aborder les thèmes uni­versels – qui sont à la base de l’activité artis­tique – sans dis­cours, mais dans l’enveloppe du quo­ti­di­en. Et le petit for­mat sup­pose une intim­ité qui me per­met de traiter utile­ment des sujets qui, en grand for­mat, appa­raî­traient comme noyés dans une débauche de moyens.

G.V. : Tu as quit­té un ate­lier étroit en vieille-ville pour un autre beau­coup plus grand, à la cam­pagne. Même si, dans les deux cas – les oeu­vres présen­tées à la Galerie HumuS le prou­vent – la magie créa­trice opère, n’éprouves-tu pas une forme de con­tra­dic­tion à tra­vailler des petits for­mats dans un grand espace ?

A.K. : Oui, c’est vrai que ma recherche m’a con­duit au petit for­mat au moment où j’ai enfin un ate­lier spa­cieux ! Mais j’y ai aus­si peint quelques grands for­mats et dans tous les cas, de l’espace et du recul, c’est for­mi­da­ble ! J’entreprends des toiles en tout genre sans crain­dre de ne pas leur trou­ver une place pour séch­er, un clou pour les observ­er à bonne distance. 

Et dans ce nou­v­el ate­lier, je suis en con­tact direct avec la nature. Une vue très vaste, des ani­maux, du bocage, des prés et des verg­ers… J’apprécie cet échange entre l’atelier et cette cam­pagne, qui m’offre sa beauté con­crète, atmo­sphérique, changeante, dans ses effets de lumière, ses rythmes, ses heures. Tout cela ali­mente ma peinture.

G.V. : On sent qu’à tra­vers la con­trainte du petit for­mat tu t’es davan­tage famil­iarisé avec la mise en scène de fig­ures. Du côté des por­traits, on sent aus­si plus de plaisir et de rapid­ité dans l’exécution… Par­lons un peu de ton réalisme…

A.K. : J’utilise le réal­isme parce que c’est le lan­gage com­pris de tous, mais je ne cède à des gestes appliqués que là où le sujet l’exige. Avec le temps, je vais plus directe­ment à l’essentiel, qui peut être un détail dans un coin ou un reflet exact dans une pupille. Ma pein­ture reste une pein­ture de syn­thèse, un mélange de choses vues et de sou­venirs, de vis­ages qui s’invitent dans mes por­traits, de pro­por­tion et d’échelle dis­crète­ment affec­tives, der­rière la logique.

Yves Boucard

 

Meubles d’artistes

  • affiche Boucard 17Né en 1953 à Morges, Yves Bou­card obtient son diplôme de menuisi­er, puis d’ébéniste à l’Ecole des métiers de la ville de Lausanne.
  • De 1975 à 1983, il séjourne et pour­suit sa for­ma­tion en arts visuels à Van­cou­ver, San Fran­cis­co, Rio de Janeiro et Paris.
  • Nom­breuses expo­si­tions per­son­nelles en Suisse, Alle­magne, Bel­gique et USA.
  • Pièces dans des col­lec­tions publiques, com­man­des de mobiliers pour des bâtiments.
  • En 2017, expo­si­tion aux Galeries HumuS et Fil­am­bule, Lau­sanne

Pub­li­ca­tions :

  • Auf dem Sofa durch die Wüste
  • (Tra­ver­sée du désert sur un canapé)
  • Edi­teur Jür­gen Häuss­er, Darm­stadt, 1994
  • Le jardin de Bou­card (Nou­veaux meubles)
  • Edi­teur Modo, Freiburg, 2000
  • Entre ciel et terre (Meubles sculptures)
  • Cat­a­logue et DVD.
  • Edi­teur Vil­la Am Aabach, 2004
  • 20 times more
  • Edi­teur Modo, Freiburg, 2008

Les meubles-sculp­tures d’Yves Bou­card nous emmè­nent dans un jardin poé­tique où la flo­re et la faune sont les prin­ci­pales sources de son imag­i­naire. Avec une espiè­g­lerie sub­tile, Bou­card con­fère au mobili­er habituelle­ment rigide une autonomie libre de toute con­ven­tion : « Un meu­ble doit com­porter un bon degré de fini­tion, être con­fort­able, mais rap­pel­er aus­si que la fan­taisie est pos­si­ble.» L’artiste réalise son mobili­er à par­tir de bois mas­sif, de mul­ti­plis bouleau ou de placage, par­fois de fibre de verre enduite de résine époxy. Ses références com­pren­nent tant les arts pre­miers que les ébénistes du XVI­I­Ie siè­cle ou les créa­teurs du XXe.

affiche Boucard dos 17

éros, indéfiniment Les 20 ans de F.I.N.A.L.E.

Exposition du 9 septembre au 29 octobre 2016

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Ven­dre­di 9 sep­tem­bre, dès 18 h, Vernissage de l’exposition-anniversaire des 20 ans de la Fon­da­tion F.I.N.A.L.E.

Ven­dre­di 23 sep­tem­bre, de 18 h à 20 h, Apéro­tique (69 con­vives max­i­mum sur inscrip­tion) / Semaine du Goût

Avec une trentaine de man­i­fes­ta­tions à Lau­sanne, ren­con­tres, tables ron­des et lec­tures, pro­gramme com­plet sur www.fondation-finale.org

Ci-dessous la liste chronologique des évènements :

Les évène­ments dont le lieu n’est pas spé­ci­fié ont lieu dans nos locaux.

  • Ven­dre­di 9 sep­tem­bre dès 18h, vernissage de l’expo et lance­ment du livre en présence de certain(e)s  des 19 auteur(e)s.
  • Mer­cre­di 14 sep­tem­bre dès 18h30 : lance­ment du livre de Jehane Zouyene« Grisé­lidis Réal,peintre, cat­a­logue raison­né » aux édi­tions HumuS. Pro­jec­tion en avant-pre­mière, d’un doc­u­men­taire pour Arte de Jacques Malaterre. En présence de l’auteure et de Igor Schimeck, fils aîné de Grisé­lidis Réal.
  • Du jeu­di 15 au lun­di 18 sep­tem­bre : Expo­si­tion Flower Pow­er? à l’E­space Romandie dans le cadre de BD FIL.
  • Same­di 17 sep­tem­bre, 11h : vis­ite guidée des col­lec­tions de la fon­da­tionF.I.N.A.L.E (sur inscrip­tion ou tél 021 323 21 70 max. 10 personnes)
  • Same­di 17 sep­tem­bre, 16h30 : Réc­i­tal Hen­ri Fesse & Cather­ine d‘Oex, chan­sons grivois­es et équivoques.
  • Dimanche 18 sep­tem­bre, 15h – 17h : présen­ta­tion – ren­con­tre – sig­na­ture avec l’artiste espag­nol Ramon San­miquel autour de son ouvrage ‘El Libro Rojo’, dessins de nus, pub­lié au Mex­ique (exclu­siv­ité HumuS)
  • Ven­dre­di 23 sep­tem­bre, 18h – 20h : Apéro­tique (sur inscrip­tion ou  tél 021 323 21 70, max. 69 con­vives) dans le cadre de La Semaine du Goût.
  • Mer­cre­di 28 sep­tem­bre, 18h30 : Vis­ite guidée de l’ex­po­si­tion ‘Pein­tures éro­tiques sous le regard des psy­chi­a­tres’ par Flo­rence Choquard aux Archives Can­tonales.
  • Jeu­di 29 sep­tem­bre, dès 18h : Ren­con­tre avec Claude Guil­lon, auteur de ‘Le siège de l’âme, éloge de la sodomie’ ed. Zul­ma et ‘Je chante de corps cri­tique’ ed. H&O. En col­lab­o­ra­tion avec le CIRA.
  • Same­di 1er octo­bre, 18h – 19h30 : Lec­ture de réc­its éro­tiques de et par Pierre Yves Lador et sa com­plice Sybille.
  • Ven­dre­di 7 octo­bre, 11h : vis­ite guidée des col­lec­tions de la fon­da­tionF.I.N.A.L.E  (sur inscrip­tion  ou  tél 021 323 21 70, max. 10 personnes)
  • Same­di 8 octo­bre, 16h – 18h : Présen­ta­tion par Patrick Mori­er-Genoud de sonblog et de son livre ‘Lubric-à-brac’.
  • Mer­cre­di 12 octo­bre, 18h15 — 20h : Table ronde autour de ‘archiv­er la mar­gin­al­ité’ coor­don­née par Gilbert Coutaz , directeur, aux Archives Can­tonales.
  • Ven­dre­di 14 octo­bre, 18h : Ren­con­tre autour de la lit­téra­ture éro­tique au féminin ani­mée par Isabelle Fal­con­nier, avec Cléa Carmin, Huguette Jun­od et Orchydia.
  • Same­di 15 octo­bre, 11h : vis­ite guidée des col­lec­tions de la fon­da­tionF.I.N.A.L.E (sur inscrip­tion ou tél 021 323 21 70, max. 10 personnes)
  • Same­di 15 octo­bre, 16h30 : Ren­con­tre avec Jean-Luc For­nel­li, poète, auteur de, notam­ment, Haikuku érotiques.
  • Mar­di 18 octo­bre, 12h15 — 13h : au Musée — Jardin Botanique, vis­ite com­men­tée par Joëlle Magnin-Gonze, con­ser­va­trice, sur le thème ‘Le monde des plantes dans le vocab­u­laire éro­tique’ (hom­mage à Jean-Louis Moret)
  • Du 19 au 23 octo­bre : dans le cadre du LUFF, carte blanche ciné­ma à F.I.N.A.L.E. Horaires et pro­gramme sur le site du LUFF.
  • Same­di 22 octo­bre, 16h – 18h : ‘Ate­lier Q’ de Cather­ine d’Oex et du Pro­fesseur Jean-Gode Michel.
  • Dimanche 23 octo­bre, 15h30 ‑16h30 : vis­ite guidée des col­lec­tions de la fon­da­tion F.I.N.A.L.E (sur inscrip­tion ou tél 021 323 21 70, max. 10 personnes)
  • Ven­dre­di 28 octo­bre, 17h30 : vis­ite guidée des col­lec­tions de la fon­da­tionF.I.N.A.L.E (sur inscrip­tion ou tél 021 323 21 70, max. 10 personnes)
  • Same­di 29 octo­bre, 16h – 18h : Ren­con­tre – lec­tures avec l’écrivain Antoine Jaccoud.


Mer­ci aux com­plices et lieux parte­naires : BD FIL, LUFF, Insti­tut uni­ver­si­taire d’histoire de la médecine et de la san­té publique, Archives can­tonales, CIRA, Musée Botanique, Bib­lio­thèque Sonore Romande.


7 — 15 — 23 et 28 octobre : visites guidées des collections de F.I.N.A.L.E.

Autres lieux avec expo­si­tion : Archives can­tonales vaudoises,
Bib­lio­thèque d’histoire de la médecine et d’éthique médicale,
Bib­lio­thèque sonore romande, Bib­lio­thèque-Musée Jardin botanique, CIRA, Musée moné­taire can­ton­al, Vis­arte Vaud.

Rue des Ter­reaux 18 bisweb-20ans02
1003 Lausanne
Tél. 021 323 21 70
hum.fil@sunrise.com

Ouver­ture : mar­di à ven­dre­di: 12–19 h same­di : 10–18 h

PAM — Paolo Mazzuchelli

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Je m’appelle Pao­lo Maz­zuchel­li, né à Lugano en jan­vi­er 1954. Mon surnom – Pam –est lié à l’onomatopée des coups de pis­to­lets d’un film de Ser­gio Leone…
Le Tessin, dans les années 60 et 70, pous­sait à larguer les amar­res dès que pos­si­ble. Entre 1971 et 1975, j’ai fréquenté l’Académie des Beaux-Arts de Brera, à Milan. A par­tir de ma curiosité envers le monde psychédélique, j’ai développé mes premières créations artis­tiques imprégnées par le surréalisme, le mou­ve­ment Cobra, Louis Sout­ter, Edward Kienolz, Sebas­t­ian Matta… 

Ensuite, je me suis intéressé à l’expressionisme abstrait et à la «matière» ain­si qu’aux Action­nistes autrichiens. Dans la pein­ture, j’avait aus­si la pos­si­bilité de transférer une par­tie de mes lec­tures : Ibsen, Brecht, Beck­ett, Strind­berg, Kaf­ka, Jung… En cette période, ma recherche était fondée sur le «signe», que j’atteignais en «grat­tant et creu­sant» afin d’arriver à une écriture dessinée. Ayant ter­miné mes études à Milan, j’ai choisi d’interpréter la vie à tra­vers l’Art.

Dès 1982, j’ai tra­vaillé avec d’autres artistes : Fran­co Bel­tram­et­ti (poète), Fran­co Lafran­ca (imprimeur d’art), Fab­rizio Scar­avag­gi (écrivain), Fioren­zo Laf­franchi (éditeur et anar­chiste), Dona De Car­li (pho­tographe), etc. J’ai aus­si passé quelques périodes à Zurich. Tem­po­raire­ment employé, en 1989, dans un pro­jet fédéral (Inven­taire des voies de com­mu­ni­ca­tion his­toriques — IVS), j’ai tra­vaillé en soli­taire dans les vallées du Haut-Tessin, y découvrant une affi­nité spir­ituelle avec le monde des «petites choses». Cette méthode d’observation, nou­velle pour moi, m’a per­mis de sen­tir intu­itive­ment l’intelligence uni­verselle liée à la nature et de com­pren­dre com­bi­en la présence humaine est for­tu­ite et rel­a­tive depuis les débuts. J’ai ain­si com­mencé à dessin­er les formes végétatives qui prolifèrent dans mon tra­vail depuis désormais vingt ans.

En 2014, avec la prétention de découvrir de pos­si­bles change­ments, j’ai recom­mencé à intégrer la présence humaine dans mes œuvres. Dans ces pau­vres corps, dans leurs aperçus, dans ces « quarts » inanimés, il est peut‑être pos­si­ble de trou­ver une réponse raisonnable au sens de notre exis­tence. Si je voulais exagérer, je prétendrais «découvrir le pourquoi de notre présence sur terre».

Expo­si­tions :

Depuis 1976, j’ai par­ticipé à différentes expo­si­tions col­lec­tives et per­son­nelles en Suisse et dans les pays voisins. J’ai pris part à des con­cours inter­na­tionaux et nationaux.

En 1992 et 1993, j’ai obtenu deux Bours­es fédérales des Beaux-Arts.

en 2016 : Galerie HumuS, Lausanne

En 2018, le Musée can­ton­al de Lugano organ­is­era une expo­si­tion monographique.

Marie Morel

Marie Morel

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L'exposition est prolongée jusqu'au 20 août

Ouvert du mercredi au vendredi de 12h à 19h, le samedi de 12h à 18h

Marie Morel est née le 3 sep­tem­bre 1954.
Elle a une enfance privilégiée, en pleine nature, dans les Alpes de Haute Provence.
Issue d’un milieu famil­ial très artis­tique, sa mère Odette Ducarre est pein­tre et archi­tecte, son père Robert Morel est écrivain et éditeur.
Marie peint et écrit, tout naturelle­ment, dans
ce ter­reau famil­ial et, à neuf ans, elle déclare qu’elle sera pein­tre, elle ne chang­era pas d’idée. Elle fait, parallèlement à la pein­ture, des études au con­ser­va­toire de musique (flûte traversière et piano, puis plus tard vio­lon­celle), et va en même temps à l’École nationale du cirque à Paris, tout en con­tin­u­ant de pein­dre et d’écrire.
A vingt ans, MarieMorel-1-wMarie décide de faire essen­tielle­ment de la peinture.
Mul­ti­ples expo­si­tions, cat­a­logues, pub­li­ca­tion de livres et création d’une revue d’art : Regard.
Marie Morel vit dans un petit vil­lage isolé dans
la mon­tagne dans le sud du Jura, où elle peint.


AnimamoursAux édi­tions HumuS:

 Dix con­tes autour des ani­maux et des plaisirs des corps humains, mais sans s’emmêler ! Pierre Bourgeade : romanci­er, auteur dra­ma­tique, essay­iste, pho­tographe. Ecrivain éro­tique recon­nu, il n’a cessé de par­courir les par­ages sul­fureux de la lux­u­re. Marie Morel : des­sine, découpe, encolle, enlu­mine, peint, méta­mor­phose… Pas­sion­née par la forêt et les oiseaux, elle trou­ve aus­si son énergie créa­trice dans les pul­sions du désir, entre tour­ments et joies. 21×24, 68 pages, relié

Pierre Gisling

Pierre GISLING

16 novem­bre 2012–9 mars 2013

Une expo­si­tion rétrospective?
Peut-être. Mais surtout une présentation
tonique, diver­si­fiée et ardente de quelques
décen­nies de dessins autour du corps.
Car Pierre Gis­ling observe et scrute les corps,
en s’in­ter­ro­geant ? avec crayons, pas­tels et
fusains ? sur les mys­tères de l’at­trac­tion, les
méan­dres de la séduc­tion ou les énigmes de
l’har­monie, qui enveloppe courbes et replis.
Cette quête de la beauté, c’est comme un chant
d’amour pour capter et célébr­er des moments
de grâce. Là où le temps est sus­pendu, figé
par Eros pour défi­er Thanatos. Gis­ling nous
offre à voir la félic­ité qui accom­pa­gne la
lib­erté des corps quand le désir pré­side à la
fête charnelle.
Après avoir été un passeur de savoir, comme
insti­ga­teur du dessin buis­son­nier hors les
murs réduits des class­es, et après avoir longtemps,
comme homme de télévi­sion, fait
ray­on­ner la cul­ture vivante, il est temps que
Pierre Gis­ling puisse, lui aus­si, mon­tr­er sa
forte per­son­nal­ité créative.
Au tour­nant de ses sep­tante-cinq ans, cette
expo­si­tion souhaite célébr­er le temps suspendu
? et réjoui ? que sa pas­sion du dessin rend
possible.
M. F.

 

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un livre a été pubilé à l’oc­ca­sion de cette exposition,

édi­tions Humus

 

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Willem

Bern­hard Willem Holtrop, dit Willem, est né à Erme­lo, aux Pays-Bas, en 1941.
Il fréquente l’É­cole des Beaux-Arts, à Bois-le-Duc, de 1962 à 1967.
Il fait par­tie du mou­ve­ment pro­vo et fonde en 1966 un jour­nal satirique God, Ned­er­land & Oran­je, qui fait l’ob­jet d’une saisie après la pub­li­ca­tion d’un dessin de la reine Juliana en pros­ti­tuée dans une vit­rine. La plu­part des neuf numéros parus, où s’il­lus­trent entre autres Roland Topor et le futur cinéaste Picha, subis­sent le même sort.

Il débar­que en France en 1968. Il com­mence à dessin­er à L’En­ragé (en mai 1968). Il par­ticipe aux pre­miers numéros de l’Heb­do-Hara-Kiri, qui devient Char­lie-Heb­do. Il démarre sa rubrique Revue de Presse, Images et Chez les esthètes, véri­ta­ble mine d’in­for­ma­tions sur les artistes under­ground ou sur les marges de la créa­tion. Il par­ticipe à Char­lie Men­su­el et finit par en être le rédac­teur en chef, où il s’ap­plique à trans­former cette revue en un trem­plin pour les jeunes dessinateurs.

Il col­la­bore à Libéra­tion dès 1981, et rejoint l’équipe de Char­lie-Heb­do nou­velle for­mule. Il par­ticipe depuis le début à Siné Heb­do (2008–2010) et à Siné Men­su­el (depuis 2011). Il a tra­vail­lé avec de nom­breuses pub­li­ca­tions (Beaux-Arts Mag­a­zine, Les Cahiers du Ciné­ma, Le Psikopat, Téléra­ma, Stra­pazin, Le Fou parle…).

A ce jour, Willem a pub­lié près de 120 livres.
En 2006, il expose au Cen­tre Pom­pi­dou. En 2013, il reçoit le Grand Prix de la Ville d’An­goulême / Fes­ti­val inter­na­tion­al de la bande dessinée.

 

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le livre Libido-bizarro, con­tenant 69 pages de dessins de Willem,

est pub­lié par les Edi­tions HumuS,

lors de son de son expo­si­tion 2014, à la galerie HumuS

 

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Tous, unanime­ment, témoignent le plus grand respect à ce graphiste vir­tu­ose, qui à soix­ante-dix ans passés, dans la presse et en librairie, con­tin­ue à décrypter les maux du monde et à se moquer de nos sociétés para­doxales avec une intel­li­gence, un mor­dant et une jeunesse d’e­sprit que pour­raient lui envi­er nom­bre de ses cadets. » Grand Prix Angoulême 2013

« Willem allie avec con­stance l’acuité du regard à l’hu­mour féroce. Bande dess­inée, illus­tra­tion, assem­blage, fic­tion ou reportage, ce graphiste hors pair passe au crible les chaos de l’hu­man­ité : poli­tique, sex­u­al­ité, scat­olo­gie, guer­res, géno­cides, assas­si­nats, extrémismes et reli­gion. » Math­ieu Renard,
revue L’OEil Electrique

« Pourquoi, dans vos dessins, cul­tivez-vous tou­jours ce goût de la provo­ca­tion ? ? Pour éveiller les con­sciences. Un bon dessin doit frap­per les esprits et se lire tout de suite, sinon autant faire des natures mortes ! Pour moi, dessin­er est syn­onyme de lib­erté. » Inter­view dans Beaux-Arts Mag­a­zine, févri­er 2014

Serge Cantero

2017 Serge CANTERO

VERNISSAGE
ven­dre­di 13 octo­bre 2017 dès 17h30
en présence du facteur
expo­si­tion du 13 octo­bre 2017 au 10 févri­er 2018

Serge Can­tero peint depuis plus de trente ans des tableaux énig­ma­tiques, que cer­tains trou­vent fasci­nants et d’autres repous­sants au possible.

Son inten­tion n’a jamais été de cho­quer, mais plutôt d’aller chercher la lim­ite de ce qui peut être vu comme beau. De con­sid­ér­er l’image peinte non comme un reflet de la réal­ité dans ce qu’elle a de mag­nifique ou de ter­ri­ble, mais bien comme une réal­ité en soi, avec ses pro­pres codes esthé­tiques, sujets à détourne­ments con­stants et à redéf­i­ni­tions perpétuelles.

Un livre est édité pour l’exposition : dépein­dre

textes de Françoise Jaunin, Michel Thévoz et Miguel del Vallefrío.

For­mat 19 x 26 cm, 108 pages , Fr 19.-

Françoise Jaunin : « Serge Can­tero racon­te le monde et ses sem­blables tan­tôt sur leur ver­sant le plus bur­lesque et cauchemardesque, et tan­tôt sur le fil du rasoir des apparences presque liss­es der­rière lesquelles cou­vent le malaise et l’in­tran­quil­lité. L’in­quié­tude s’y infil­tre d’au­tant plus insi­dieuse­ment qu’elle emprunte les habits de la nor­mal­ité… ou presque. Avec juste un léger décalage indéfiniss­able, mais qui sème le trou­ble et l’ef­froi. (…) C’est donc entre un trag­ique jubi­la­toire et un incon­fort grinçant qu’il trace son chemin de con­teur macabre et de fab­u­liste fausse­ment naïf, pas­sant abrupte­ment de l’é­trange au grotesque, de l’ab­surde à l’af­freux ou de la ten­dresse à la dérision. »

Michel Thévoz : « La pre­mière chose qui me frappe dans ta pein­ture, c’est le dys­fonc­tion­nement. Cela dit comme un éloge ! Rien de plus emmer­dant qu’une beauté canon­ique, un cou­ple fusion­nel, une musique har­monieuse, un con­sen­sus poli­tique, etc. Il n’y a d’in­téres­sant, de stim­u­lant, d’ex­ci­tant dans la réal­ité que ce qui cloche. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que, dans ta pein­ture, il y a du jeu, comme dans une machine qui se déglingue. Les per­spec­tives, les pro­por­tions, les fig­ures, c’est la désor­gan­i­sa­tion permanente ! »

Miguel del Valle­frío : « Dans sa pein­ture Ser­gio ne fait pas de composition.

Il ne com­pose pas la réal­ité, mais la décom­pose, la trans­pose, l’oppose, la jux­ta­pose, la super­pose. Le réel est dépecé. L’évidence est dis­lo­quée. L’avéré se retrou­ve avarié.

Car Can­tero est volon­tiers pro­fana­teur pour bous­culer les codes de l’esthétique et pour bouch­er les canons de la beauté.»

Et encore :

Brunch en présence de l’artiste dimanche 3 décem­bre de 10h à 16h

Lec­ture d’ex­traits de “Le dit des égarés” (édi­tions Hélice Hélas), par l’au­teur accom­pa­g­né aux bass­es par Louis Schild et Gérald Per­era 16 jan­vi­er 2018 à 18h30


 

2014

Serge Can­tero mène un par­cours très per­son­nel, cohérent, homogène, en affir­mant une fig­u­ra­tion sin­gulière, énig­ma­tique, cocasse et qui ne cesse d’in­triguer le spec­ta­teur. Artiste indépen­dant, il pour­suit son chemin, en dehors des modes et en toute indépendance.

Egale­ment écrivain, Serge Can­tero a récem­ment pub­lié, aux Edi­tions l’Age d’Homme, Les laids, fic­tion étrange située dans un asile isolé, agré­men­tée de 40 dessins à l’en­cre de Chine.

 

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