Willem

Bern­hard Willem Holtrop, dit Willem, est né à Erme­lo, aux Pays-Bas, en 1941.
Il fréquente l’É­cole des Beaux-Arts, à Bois-le-Duc, de 1962 à 1967.
Il fait par­tie du mou­ve­ment pro­vo et fonde en 1966 un jour­nal satirique God, Ned­er­land & Oran­je, qui fait l’ob­jet d’une saisie après la pub­li­ca­tion d’un dessin de la reine Juliana en pros­ti­tuée dans une vit­rine. La plu­part des neuf numéros parus, où s’il­lus­trent entre autres Roland Topor et le futur cinéaste Picha, subis­sent le même sort.

Il débar­que en France en 1968. Il com­mence à dessin­er à L’En­ragé (en mai 1968). Il par­ticipe aux pre­miers numéros de l’Heb­do-Hara-Kiri, qui devient Char­lie-Heb­do. Il démarre sa rubrique Revue de Presse, Images et Chez les esthètes, véri­ta­ble mine d’in­for­ma­tions sur les artistes under­ground ou sur les marges de la créa­tion. Il par­ticipe à Char­lie Men­su­el et finit par en être le rédac­teur en chef, où il s’ap­plique à trans­former cette revue en un trem­plin pour les jeunes dessinateurs.

Il col­la­bore à Libéra­tion dès 1981, et rejoint l’équipe de Char­lie-Heb­do nou­velle for­mule. Il par­ticipe depuis le début à Siné Heb­do (2008–2010) et à Siné Men­su­el (depuis 2011). Il a tra­vail­lé avec de nom­breuses pub­li­ca­tions (Beaux-Arts Mag­a­zine, Les Cahiers du Ciné­ma, Le Psikopat, Téléra­ma, Stra­pazin, Le Fou parle…).

A ce jour, Willem a pub­lié près de 120 livres.
En 2006, il expose au Cen­tre Pom­pi­dou. En 2013, il reçoit le Grand Prix de la Ville d’An­goulême / Fes­ti­val inter­na­tion­al de la bande dessinée.

 

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le livre Libido-bizarro, con­tenant 69 pages de dessins de Willem,

est pub­lié par les Edi­tions HumuS,

lors de son de son expo­si­tion 2014, à la galerie HumuS

 

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Tous, unanime­ment, témoignent le plus grand respect à ce graphiste vir­tu­ose, qui à soix­ante-dix ans passés, dans la presse et en librairie, con­tin­ue à décrypter les maux du monde et à se moquer de nos sociétés para­doxales avec une intel­li­gence, un mor­dant et une jeunesse d’e­sprit que pour­raient lui envi­er nom­bre de ses cadets. » Grand Prix Angoulême 2013

« Willem allie avec con­stance l’acuité du regard à l’hu­mour féroce. Bande dess­inée, illus­tra­tion, assem­blage, fic­tion ou reportage, ce graphiste hors pair passe au crible les chaos de l’hu­man­ité : poli­tique, sex­u­al­ité, scat­olo­gie, guer­res, géno­cides, assas­si­nats, extrémismes et reli­gion. » Math­ieu Renard,
revue L’OEil Electrique

« Pourquoi, dans vos dessins, cul­tivez-vous tou­jours ce goût de la provo­ca­tion ? ? Pour éveiller les con­sciences. Un bon dessin doit frap­per les esprits et se lire tout de suite, sinon autant faire des natures mortes ! Pour moi, dessin­er est syn­onyme de lib­erté. » Inter­view dans Beaux-Arts Mag­a­zine, févri­er 2014